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Amenager ses combles

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Le guide pour tout savoir sur l’isolation et l’aménagement des combles

Dans une maison, l’aménagement des combles perdus ou des combles aménageables peut vous permettre de gagner des mètres carrés tout en bénéficiant d’aides financières, sous certaines conditions. En effet, même les combles non aménageables d’une maison peuvent être transformés en combles aménageables même si les travaux à prévoir sont plus importants. Une fois exploités, les combles aménagés permettent d’agrandir l’espace de vie en offrant une ou plusieurs pièces supplémentaires comme une chambre pour enfants ou une salle de jeux par exemple.

Vous vous demandez sans doute si vos combles sont aménageables ou non ? Quel est le coût pour aménager des combles ? Quelle est la hauteur minimum pour optimiser le confort ? Quelle épaisseur choisir pour l’isolation ?

Voici un tour d’horizon complet qui vous permettra de trouver les réponses à toutes ces questions.

Temps de lecture : 30 minutes

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Introduction aux combles

L’objectif des combles est à l’origine de protéger la maison contre les intempéries et d’en améliorer l’isolation thermique. L’espace entre le plancher épais et la toiture est souvent utilisé comme grenier pour le stockage. Ces dernières années, de plus en plus de familles ont décidé de les aménager en lieu de vie habitable en raison de la hausse du prix du mètre carré. Cela permet ainsi de gagner de la place sans avoir besoin de déménager. Cet investissement peut même s’avérer rentable lors de la revente de la maison. Avant d’entreprendre un projet d’aménagement sous le toit d’un logement, il convient de bien connaître les différents types de combles. En effet, dans certains cas, ils peuvent être aménagés facilement, mais dans d’autres, ils nécessitent des transformations plus importantes.

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Les combles aménagés

Les combles aménagés répondent à des exigences précises de hauteur sous plafond, de pente de toit et d’espace à vivre. Lorsqu’ils respectent ces conditions, ces espaces constituent des combles aménageables pouvant offrir une ou plusieurs pièces supplémentaires au logement. Généralement, cette partie du toit présente une hauteur libre de plus de 1,80 m, une pente de toit supérieure à 35 % et une configuration de charpente « traditionnelle ». Les travaux sont généralement réduits, car il s’agit principalement d’isoler le toit, de mettre des cloisons, de refaire le sol et de faire entrer l’électricité.

Les combles perdus

Les combles perdus ne répondent pas aux exigences requises pour être aménagées. Ils sont inhabitables en raison d’une charpente trop encombrante ou d’une hauteur sous plafond insuffisante. Les combles à fermettes industrielles en sont un parfait exemple. Cependant, même les combles non aménageables ne sont pas définitivement perdus. Mais des travaux plus importants que pour les combles aménageables sont à prévoir. Il est en effet nécessaire de modifier la charpente, de mettre en place un plancher porteur et d’isoler le toit.

L’isolation des combles

L’isolation des combles est une opération de rénovation énergétique qui doit être priorisée. La toiture fait perdre jusqu’à 30 % de la chaleur dans une maison et grâce à ces travaux, vous économiserez de l’énergie pour des travaux réduits. Prévoyez 53 euros par mètre carré en moyenne. La pose des isolants pour toiture est simple, car ils s’adaptent à tous les toits. Il convient de choisir la forme appropriée (vrac, panneaux, rouleaux) en fonction du toit. Mieux vaut recourir aux services d’un professionnel pour cette opération afin de garantir une isolation efficace. De plus, vous bénéficierez d’une aide financière qui vous aidera, en plus des économies d'énergie, à amortir rapidement le coût des travaux.

Bon à savoir : Des combles perdus bien isolés contribuent à réduire la facture énergétique.

Isoler les combles perdus

L’isolation des combles perdus se fait différemment de celle des combles aménageables. Des combles perdus bien isolés contribuent à réduire la facture énergétique. En outre, l’empreinte écologique de l’habitat sera amoindrie. Plusieurs méthodes efficaces existent pour isoler cette zone. L’isolation est possible par le plancher du grenier en mettant en œuvre la technique du soufflage ou en déroulant le matériau isolant sur le sol. La seconde méthode est la plus économique et la plus pratique pour les combles perdus.

L’isolation des combles par flocage

L’isolation par flocage se fait à travers l’utilisation d’un liant qui permet l’agglomération des fibres isolantes entre elles. Elles adhéreront ainsi à des supports ayant également reçu un traitement fixateur. Pour obtenir un isolant ignifugé, l’application d’un produit de traitement prévu à cet effet peut s’avérer fort utile afin d’améliorer la résistance des matériaux par rapport au feu. Ainsi, les dégâts seraient bien moindres en cas d’incendie.

Cette méthode est excellente parce qu’elle permet de supprimer les ponts thermiques. Elle est utilisée lorsque les combles perdus sont inaccessibles. Un professionnel n’aura aucune difficulté à créer un accès assez grand par le toit ou par l’intérieur du logement pour lui permettre de projeter uniformément l’isolant à faible pression. Le niveau de résistance thermique peut atteindre 8 jusqu’à 10 m2.K/W. Cette performance est déjà supérieure au seuil exigé pour vous permettre d’obtenir des aides financières de l’État.

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Isoler les combles aménageables

L’isolant usité pour les combles aménageables peut être conditionné en panneaux ou en rouleaux. La pose d’une membrane d’étanchéité ainsi que d’un pare-vapeur est recommandée pour réduire la pénétration de l’humidité dans les parois. Les combles aménageables peuvent être isolés entre les chevrons, en double couche ou par sarking.

Bon à savoir : Le sarking est une technique d’isolation thermique des combles. Elle se fait par l’extérieur du lieu à isoler et peut s’ajouter à une isolation intérieure déjà existante. S’opérant sur les chevrons ou les voliges, cette technique incorpore le matériau isolant entre le toit et la charpente.

L’isolation entre les chevrons

Dans le domaine de la charpente, un chevron est un tasseau de bois d’une section en forme de carré ou presque. Pour une toiture, ses côtés peuvent varier entre 40 et 80 mm pour une longueur de 2,50 m à 5 m. L’isolation entre les chevrons est une technique simple et rapide réalisée par l’intérieur. Le matériau est posé entre les pièces de bois sur lesquelles sont fixés les éléments du toit. Dans le cas d’un écran HPV, pour Haute Perméabilité à la Vapeur d'eau, l’épaisseur maximum de l’isolant doit être égale à celle des chevrons. Pour un écran non HPV, il faudra retirer 2 cm d’épaisseur afin d’assurer une lame d’air et garantir la bonne ventilation de la couverture de toiture. Effectivement, une mauvaise circulation de l’air favorise différents problèmes comme la prolifération des insectes, des moisissures, et le développement de l’humidité.

L’isolation en double couche

L’isolation bicouche est la méthode qui garantit les meilleures performances thermiques.

Pour commencer, il est nécessaire d’installer des suspentes. Ce sont des accessoires métalliques de forme linéaire ou perpendiculaire s’accrochant sur le plafond et pouvant mesurer entre 240 et 480 mm. Ensuite, il convient de poursuivre les travaux avec la pose de fourrures. Il s’agit de rails métalliques fins et légers mesurant 45 mm de largeur contre 18 mm de profondeur qui peuvent se clipser sur les suspentes.

Cette technique se termine par la pose d’une finition en Placo pourvue d’un parement intérieur pouvant être du lambris, du papier peint ou de la peinture. Les gaines électriques seront posées entre l’isolant et les plaques de plâtre.

L’isolation par sarking

La technique du sarking convient pour une isolation des combles par l’extérieur. Cette isolation thermique sur chevrons nécessite de déposer des matériaux de couverture. Elle présente des avantages intéressants pour ceux qui envisagent de rénover la charpente et/ou la toiture.

L’épaisseur de l’isolant

En matière d’isolation des combles, l’épaisseur de l’isolant dépend du matériau, mais aussi des performances d’isolation désirées. Cette dernière est mesurée par la résistance thermique exprimée en m2.K/W et notée R. Cet indicateur mesure la résistance qu’oppose une épaisseur donnée lorsque la chaleur passe. L’isolant est d’autant plus performant si la résistance thermique est élevée. En rénovation, les valeurs minimales doivent être supérieures ou égales à R=4 m2.K/W pour l’isolation des combles. Le respect d’un seuil minimal de R=7 m2.K/W pour les combles perdus et de R=6 m2.K/W pour les combles aménagés donne accès au crédit d’impôt. L’épaisseur de la laine de verre pour l’isolation des combles à titre d’exemple, tout comme sa conductivité et sa résistance thermique, influe sur sa performance.

Le coût de l’isolation des combles

Le prix de l’isolation des combles est différent selon la nature des travaux à réaliser. Effectuer cette opération sur un mètre carré de combles perdus coûte entre 20 et 60 euros contre 40 à 70 euros par mètre carré pour isoler des combles aménagés. Isoler par l’extérieur coûte au moins 100 euros par mètre carré, car cette opération nécessite de déposer la couverture pour placer l’isolant. Par ailleurs, le coût des travaux d’isolation de combles dépend en partie de l’isolant thermique choisi.
Comptez :
- 6 à 14 euros pour la laine de verre ;
- 7 à 22 euros pour la laine de roche ;
- 20 à 40 euros pour la ouate de cellulose ;
- 25 à 36 euros pour la laine de chanvre ;
- 35 à 40 euros pour la fibre de bois ;
- 56 à 65 euros pour le polyuréthane ;
- 80 à 90 euros pour le liège.

La main-d’œuvre nécessite généralement un budget compris entre 30 et 50 euros par heure. La surface à isoler influe sur ce prix, car elle détermine le temps que l’artisan passera sur le chantier.

Les différents isolants et techniques d’isolation de combles

Les différents isolants et techniques d’isolation de combles

Les isolants minéraux

L’isolation des combles à la laine de verre est la plus utilisée (75 % des logements en France). Cet isolant est particulièrement apprécié en raison de son bon rapport qualité/prix, mais aussi de ses excellentes performances acoustiques et thermiques. Ce matériau composé de silice est léger, peu onéreux, imputrescible et résistant aux rongeurs. Il affiche également une bonne résistance au feu et il devient non inflammable si un pare-vapeur est installé. La laine de verre est adaptée aux toits inclinés comme aux combles perdus ou aménageables. Elle est disponible sous forme de rouleaux, de flocons ou de panneaux semi-rigides. La prudence est toutefois de mise, car en cas d’humidité, elle peut se tasser, puis perdre ses qualités isolantes. L’isolation des combles avec la laine de roche est adaptée à tous types de constructions grâce à ses divers conditionnements en panneaux, flocons ou rouleaux. Ce matériau, résistant au feu et à la chaleur, provient d’une roche volcanique. Il est durable, perméable à la vapeur d’eau et résistant à la compression. Il offre également de bonnes performances phoniques et thermiques. La laine de roche se prête également à la technique de l’isolation des combles par soufflage de flocons d’isolants qui est efficace, économique et rapide à mettre en œuvre pour les combles perdus.

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Les isolants végétaux

La laine de chanvre est un isolant naturel qui affiche de bonnes performances acoustiques. Elle est durable, imputrescible, antibactérienne, antifongique, écologique et résistante aux rongeurs ainsi qu’aux insectes. De par sa nature, ce matériau est sensible au feu. Il est ainsi conseillé de le rendre ignifuge par un procédé destiné à améliorer la résistance des matériaux par rapport au feu. La laine de lin s’adapte aussi bien à l’isolation des combles aménageables qu’à celle des combles perdus. Elle présente de bonnes performances acoustiques et thermiques. Elle possède un caractère hygrorégulateur en plus de sa longévité. Ce matériau résiste au feu, aux moisissures ainsi qu’aux insectes. Il est imputrescible et sans danger pour l’environnement. Les performances phoniques et thermiques du liège sont reconnues. Ce matériau insensible à l’eau est imputrescible, mais aussi stable face aux différences de températures et à l’humidité. En plus de résister aux insectes, aux rongeurs ainsi qu’aux tassements, il s’éteint de lui-même en cas de feu.

Les laines animales et la laine de bois

La laine de mouton brute ou mélangée à des fibres synthétiques est utilisée pour l’isolation des combles perdus. Ce matériau écologique et léger résiste aux rongeurs, aux insectes ainsi qu’au feu. Ses performances acoustiques et thermiques sont appréciables. Cependant, il ne conserve pas la fraîcheur en été en raison de sa faible inertie. De plus, en raison de sa fragilité face aux mites en cas d’absence de traitement, il risque de se détruire. En pose verticale, ce matériau inadapté aux espaces humides est susceptible de se tasser. L’isolation des combles avec de la laine de bois se fait par l’extérieur. Ce matériau peu inflammable régule l’hygrométrie tout en étant performant en été comme en hiver du fait de son déphasage thermique. Il dure également dans le temps s’il est traité contre les insectes xylophages.

Les isolants synthétiques

Issu du pétrole brut, le polystyrène expansé possède une forte résistance mécanique et affiche de bonnes performances thermiques. Malheureusement, ses performances phoniques laissent à désirer et ce matériau inflammable est instable dans le temps. Quant au polyuréthane, il est rapide à mettre en œuvre, durable, respectueux de l’environnement, mais également étanche à l’air. Le système de microbulles d’air de ce matériau lui confère d’excellentes performances acoustiques et thermiques.

Les isolants minces et la ouate de cellulose

Outre les deux films qui réfléchissent le rayonnement thermique, les isolants minces comprennent également un réflecteur qui stoppe le passage de l’air. Ils sont légers, faciles à travailler et résistants à l’humidité ainsi qu’aux rongeurs. L’isolation avec de la ouate de cellulose convient bien aux combles perdus. Ce matériau écologique résiste au feu, aux moisissures, aux rongeurs et aux insectes. Outre un excellent rapport qualité/prix, il offre également un bon confort thermique en toutes saisons.

Les aides financières pour isoler les combles

Entreprendre des travaux d’isolation de comble donne accès à diverses aides financières. Pour alléger le coût de l’investissement, vous pouvez vérifier votre éligibilité au dispositif MaPrimeRénov’ et simuler le montant de votre prime.

Le crédit d’impôt

Renforcer l’isolation des combles réduit les factures de chauffage. Cette opération donne droit à différents types de financements, dont le CITE. Grâce au crédit d’impôt à la transition écologique, le particulier déduit de ses impôts sur le revenu une partie des dépenses réalisées lors des travaux d’isolation des combles. Propriétaires, locataires et occupants à titre gratuit en France peuvent y prétendre. Cette aide est accordée à condition que la maison ait été achevée depuis 2 ans minimum et s’élève à 30 % du montant de la somme engagée. Elle est fixée à 8 000 euros maximum pour un/une célibataire et à 16 000 euros pour un couple. En savoir plus sur le Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE)

La TVA à 5,5 %

Les travaux qui améliorent l’efficacité énergétique d’un logement bénéficient de la TVA à 5,5 %. L’habitation doit être une maison ou un appartement servant de résidence principale ou secondaire et construite depuis au moins 2 ans.

La prime énergie

Les travaux d’isolation de toiture regroupent plusieurs opérations éligibles aux primes énergie, dont l’isolation du toit, des combles aménagés ou du plancher des combles aménagés. Un chèque est accordé à condition d’en faire la demande avant d’accepter le devis des travaux. Le coefficient de résistance thermique de l’isolant doit être supérieur ou égal à 6 m2.K/W en rampant de toiture et à 7 m2.K/W en combles perdus. Les travaux doivent être réalisés par un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Une fois les opérations achevées, le demandeur dispose de 6 mois pour déposer son dossier complet. En savoir plus sur la Prime énergie - Coup de pouce économies énergie

L’aménagement des combles

L’aménagement des combles permet de gagner en surface habitable sans déménager. Ainsi, vous valorisez également votre logement. Cet espace peut être transformé en chambre, dressing, salle de bain, salle de détente, atelier et nécessite une isolation performante pour en profiter en toute saison.

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La faisabilité du projet

Pour aménager les combles, il faut que :
- la hauteur libre moyenne dépasse 1,80 m ;
- le bois de la charpente soit disposé de manière à rendre l’aménagement des combles techniquement possible ;
- la pente du toit fasse plus de 30° ;
- le plancher présente une résistance suffisante pour supporter les portes, les cloisons et le mobilier.

En cas de combles perdus, une surélévation incluant une modification de la charpente sera nécessaire pour les transformer en pièces de vie. Il faudra également prévoir le raccordement aux réseaux d’eau et d’électricité, la création d’un escalier ainsi qu’un système de chauffage.

Le plafond

Le choix du plafond des combles dépend du type la charpente, fermette ou traditionnelle, du budget et du niveau d’isolation souhaité. Pour garder le charme d’une construction traditionnelle, un plafond à poutres apparentes est recommandé. Il est prisé pour son cachet et son atout déco. Un plafond de plâtre armé est une alternative appréciée pour sa sobriété ; il est très solide et garantit une bonne isolation phonique et thermique. La pose d’un faux plafond est conseillée pour ceux qui souhaitent un rendu discret et moderne. Un plafond suspendu en plaques de plâtre se pose rapidement et garantit une isolation optimale. Il est parfait pour camoufler les imperfections ainsi que les fils électriques et il améliore l’isolation acoustique et thermique des combles. En outre, réduire la hauteur de la pièce la rend plus facile à chauffer. Un plafond tendu, quant à lui, donne un joli rendu esthétique en plus d’être facile à entretenir. En termes de prix moyen au mètre carré, prévoyez :
- 42 à 50 euros pour un plafond de plâtre armé ;
- 20 à 45 euros pour un plafond suspendu en plaques de plâtre ;
- 30 à 60 euros pour un plafond tendu.
L’isolation des combles doit être accompagnée de la mise en place d’une VMC afin d’améliorer la qualité de l’air ambiant et d’éviter la condensation intérieure.

Le choix entre une lucarne et une fenêtre de toit

Vous avez le choix entre une fenêtre de toit et une lucarne pour aménager vos combles. La différence de prix entre une fenêtre de toit et une lucarne est notable. Comptez, frais de pose non compris :
- 300 à 800 euros pour une fenêtre de toit ;
- 2 000 à 5 000 euros pour une lucarne ;
- 100 à 200 euros par mètre carré pour un double vitrage.
De plus, il est vivement conseillé de poser des fenêtres triple vitrage. En cas de surface vitrée importante et de localisation dans une région à fort taux d’ensoleillement, les vitres teintées sont recommandées. Ces dernières filtrent les rayons du soleil tout en empêchant les hausses de température excessives. À noter que l’installation de fenêtre à double vitrage est éligible au dispositif MaPrimeRénov’ et à certaines subventions locales.

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La fenêtre de toit

L’orientation de la maison et la pente du toit influent sur l’emplacement des fenêtres de toit. Mieux vaut mettre en place les ouvertures les plus larges à l’est pour profiter du soleil le matin et de l’ombre l’après-midi. Des fenêtres situées à l’ouest permettent d’avoir le soleil en fin d’après-midi et réduisent le chauffage de la pièce le soir. Une fenêtre de toit offre davantage de lumière. Elle s’ouvre par projection, par rotation ou latéralement, et coûte moins cher qu’une lucarne.

La lucarne

La lucarne s’impose dans le cas d’un toit très pentu. Bien qu’elle donne du cachet à la demeure, elle est difficile à mettre en œuvre. En outre, un professionnel qualifié doit intervenir et les prix sont élevés et ils varient en fonction du choix des matériaux et du type de lucarne.

Ce que dit la loi sur l’aménagement des combles

Une déclaration pour l’aménagement des combles peut être nécessaire en fonction de différents paramètres. Une déclaration de travaux suffit pour une surface au sol de 5 à 40 mètres carrés. L’aménagement de combles de 1 m 50 de hauteur peut se faire après obtention d’une autorisation auprès de l’administration compétente. Cependant, dès que la hauteur atteint 1,80 mètre, un permis de construire est obligatoire. De plus, si la surface totale du logement, une fois les travaux terminés, dépasse 150 mètres carrés, l’aval d’un architecte ainsi qu’un permis de construire sont requis. Avant de penser à aménager les combles, il faudra s’assurer que le plancher est solide et vérifier que la superficie est suffisamment grande pour accueillir une pièce à vivre. L’aménagement des combles affichant une hauteur sous plafond inférieur à 1,80 mètre est faisable, mais l’espace devra être réservé à des activités n’exigeant pas de se tenir debout. La hauteur minimale des combles pour l’aménagement est de 1,50 mètre.

Le prix d’un aménagement de combles

Le prix d’un aménagement de comble se calcule au mètre carré et dépend :
- des améliorations ou des travaux à entreprendre
- des matériaux à utiliser
- du nombre de mètre carré à rénover
- des prix appliqués par les artisans pour la main-d’œuvre

À titre d’exemple :
- Le prix de l’aménagement de combles de 100 m2 se situe entre 30 000 et 100 000 euros.
- L’aménagement de combles de 60 m2 nécessite un budget de 18 000 à 60 000 euros.
- L’aménagement de combles 40 m2 coûtera 12 000 à 40 000 euros.

Le coût de l’aménagement des combles est assez élevé et les tarifs exprimés sont toutes taxes comprises. Pour alléger les dépenses, il est recommandé de respecter les conditions requises pour bénéficier des aides de l’État.

Les budgets moyens

L’aménagement des combles coûte 300 euros par mètre carré au minimum et 1 000 euros au maximum. Prévoyez en moyenne 500 à 750 euros par mètre carré pour des travaux réalisés en bonne et due forme. Si l’aménagement nécessite de surélever le toit, il faudra rehausser ou renforcer la charpente. Le coût de cette modification s’élève en moyenne entre 500 et 1 500 euros par mètre carré. Le prix moyen d’une chape tourne autour de 10 euros le mètre carré. En construction, une chape est assimilée à une couche de mortier composée avec du ciment, de la chaux ou de la résine. Elle est utilisée pour créer un sol dénué d’aspérité.

Le coût de l’isolation

L’isolation des combles aménagés garantit d’importantes économies d’énergie tout en offrant un confort indéniable. Cette opération est largement subventionnée par le gouvernement, mais aussi par les organismes travaillant dans l’amélioration de l’habitat. Le prix d’un aménagement, isolation comprise, n’est pas plus élevé. Prévoyez 20 à 50 euros par mètre carré en moyenne pour isoler les combles par l’intérieur et 100 à 120 euros par mètre carré en moyenne pour une isolation par l’extérieur.

Les travaux indispensables

L’installation d’un escalier pour accéder aux combles est inévitable pour que l’espace soit fonctionnel. La largeur est étudiée avec précision en tenant compte des attentes, mais aussi des besoins des occupants. L’escalier peur être en bois, en aluminium, en métal ou en verre. Son prix dépend du matériau utilisé et des dimensions. Il est généralement compris entre 500 et 10 000 euros. L’ouverture de toit est un autre élément qui améliore la luminosité de la pièce sous les combles et permet de la ventiler. Il est même possible de créer un puit de lumière. Une fenêtre de toit coûte en moyenne entre 120 et 1 700 euros. Les prix diffèrent en fonction des matériaux et des dimensions de la fenêtre.

Le coût des finitions

Les travaux de finition regroupent les opérations de décoration et d’agencement. Le doublage des murs ainsi que la création de cloisons doivent être pris en compte dans le prix de l’aménagement des combles. Une cloison coûte en moyenne 3 à 20 euros (le prix moyen d’une cloison sèche se situe entre 3 et 8 euros en fonction de la qualité et du type de plaques choisies). Les carreaux de plâtre valent entre 4 et 10 euros le mètre carré contre 25 à 35 euros pour le béton cellulaire. Le prix d’un parquet tourne autour de 10 à 150 euros par mètre carré. Le mètre carré d’un carrelage coûte en moyenne 25 à 50 euros. L’installation électrique pour les combles nécessite un budget compris entre 50 et 100 euros par mètre carré. Prévoyez 100 à 300 euros par mètre carré en moyenne pour les travaux de plomberie si vous mettez en place des toilettes, un lavabo ou un point d’eau.

Aménagez vos combles pour profiter d’une pièce en plus - C Mon Mag

L’influence de l’aménagement des combles sur les impôts

Entreprendre des travaux peut modifier la valeur locative d’un bien, mais aussi augmenter les impôts locaux puisque la taxe foncière et la taxe d’habitation sont liées à la superficie du logement. Généralement, tous les travaux de construction, d’agrandissement ou de changement doivent être déclarés à l’administration fiscale. Cette déclaration est nécessaire pour l’établissement des impôts locaux et doit être réalisée sous 90 jours dès l’achèvement des travaux. Un formulaire spécifique est utilisé pour la déclaration au fisc et il diffère en fonction du type de travaux effectués. Une construction est considérée comme achevée si l’avancement des gros travaux permet d’utiliser les lieux de manière effective, même si les opérations d’aménagement intérieur sont encore en cours. Si la déclaration de travaux n’est pas remise dans les 90 jours après l’achèvement des opérations d’aménagement, une sanction de 150 euros est appliquée. Les omissions ou les déclarations inexactes entraînent une amende de 15 euros. À noter que la somme des amendes applicables ne peut pas être supérieure à 150 euros et inférieure à 60 euros. Un défaut de déclaration expose également à l’annulation du droit à l’exonération fiscale. Déclarer les travaux au fisc donne droit à une exonération de la taxe foncière sur les propriétés construites pendant 2 ans. Cette dernière s’applique dès le 1er janvier de l’année qui suit celle de l’achèvement des opérations. La vigilance est de mise, car en cas de déclaration remise hors délai, l’exonération subit une réduction. Elle sera uniquement accordée pour la période datant d’avant le 31 décembre de l’année qui suit la déposition de la déclaration.

Les impôts

Concernant le métrage des surfaces d’une habitation (vente ou location), qui conditionnent le calcul des impôts locaux, il existe deux lois : la loi Carrez pour la surface privative et la loi Boutin pour la surface habitable. La loi Boutin a été mise en place pour protéger les éventuels locataires d’un bien immobilier. Depuis la loi Alur, elle concerne aussi la vente d’un lot ou de part d’un lot pour une copropriété. Cette loi oblige le propriétaire à présenter une analyse de la surface habitable d’une résidence principale non meublée qu’il souhaite mettre en location. C’est à dire la surface du bien à laquelle s’ajoute la surface des combles aménagés. La loi Carrez quant à elle concerne la mesure de la surface habitable dans le cadre d’une vente (au moins 1,80m de hauteur sous plafond). Elle prend en compte, outre la surface du bien, la surface des annexes de l’habitation comme le grenier, la cave, le garage… ainsi que les combles aménagés ou non. La surface prise en compte pour calculer la taxe foncière ou la taxe d’habitation est définie par les services de l’urbanisme et par les services des impôts. Plus particulièrement pour les combles aménagés ou non, la surface ne sera pas prise en compte si la hauteur du plafond est inférieure à 180 cm. Parmi les impôts locaux, figure également la taxe d’aménagement due pour toutes les surfaces de plancher des constructions fermées et couvertes dont la superficie dépasse les 5m2 et d’une hauteur sous plafond de plus de 1,80m, incluant les combles. Cette taxe concerne les aménagements ayant nécessité une autorisation préalable ou un permis de construire.

Quelques idées d’aménagement des combles

Les combles sous les toits d’une maison sont des espaces dont le charme est indéniable. Une fois aménagés, ils permettent de gagner de la surface et peuvent être exploités pour devenir de véritables pièces à vivre. Les combles peuvent être transformés pour devenir :
- une salle de bain ;
- une chambre d’amis en créant une mezzanine ;
- une troisième chambre pour les enfants ;
- un studio ;
- un dressing ;
- une cuisine pour optimiser le reste du logement ;
- un bureau sous les toits ;
- un salon, etc.

Les idées d’aménagement des combles d’une maison sont nombreuses. En cas de difficultés particulières, il suffit de recourir aux services d’un architecte pour bénéficier des conseils d’un professionnel.

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La ventilation et le chauffage des combles

Le chauffage et la ventilation sont des éléments de confort particulièrement importants dans les combles. La ventilation contribue à améliorer l’aération de cette pièce. Quant au système de chauffage, il se révèle indispensable en prévision des mois d’hiver.

La ventilation dans les combles

Bien souvent dans les combles, la ventilation, qui est un gage de confort, est négligée. Elle améliore pourtant la qualité de l’air, permet une maîtrise du taux d’humidité et réduit la présence des bactéries ainsi que des microbes.

La ventilation naturelle pour les combles perdus

La ventilation se fait naturellement dans les combles non aménagés au moyen d’ouvertures installées sur le toit. Elles se présentent sous forme d’une grille de ventilation placée au pied de la toiture ou de chatières. Les ouvertures peuvent également être un closoir ventilé cimenté sur le faîtage du toit. La chatière est une solution efficace pour la ventilation des combles. Dotée d’une grille de protection, elle se décline dans diverses formes et est généralement en zinc ou en terre cuite.

La ventilation mécanique pour les combles aménagés

Équiper les combles habitables d’une ventilation mécanique est plus prudent dans la mesure où le renouvellement régulier de l’air est indispensable. Ainsi, l’humidité et la condensation générées par les occupants sont évacuées.

La VMC simple flux

Grâce à une VMC simple flux, l’air frais entre dans les pièces par les amenées d’air présentes sur les fenêtres. Il est par la suite évacué via les bouches d’extraction placées dans les pièces humides à l’instar de la salle de bain, la cuisine, etc. Il convient de respecter une distance d’au moins 20 cm entre les bouches et les obstacles. Pour la ventilation des combles perdus, le groupe d’extraction doit être suspendu, centré par rapport aux bouches d’extraction et éloigné des espaces qui nécessitent du silence. Le caisson ne doit pas non plus toucher la charpente. En cas de combles aménagés, la place du caisson sera différente. Si une partie de la zone n’est pas aménagée, l’espace au-dessus du plafond ou sous-rampants l’abritera. Si le garage est accolé, il peut également l’accueillir. Une VMC simple flux auto coûte 700 euros en rénovation et 400 euros en neuf. Prévoyez 1 200 euros pour une VMC simple flux hygro en rénovation et 700 euros en neuf.

La VMC double flux

Une VMC double flux utilise un double réseau de gaines. Elle est nécessaire pour la régulation de l’arrivée d’air frais et l’extraction de l’air vicié. L’air traverse un échangeur qui le préchauffe, limitant ainsi la consommation énergétique. Pour une VMC double flux, une entrée d’air est obligatoire. Le caisson de distribution sera fixé au centre des bouches de soufflage. Une VMC double flux coûte environ 3 500 euros en rénovation et 2 000 euros en neuf.

Le chauffage dans les combles

La solution la plus simple pour le chauffage des combles est l’extension du système de chauffage déjà existant. En raison de leur implantation, les combles profitent de la chaleur qui provient des étages inférieurs. La mise en place d’une installation indépendante réservée au chauffage des combles aménagés ou non est également possible. Les systèmes de chauffage central au gaz et au fioul ne nécessitent pas de travaux particuliers en cas d’extension. Il suffit d’amener les tuyaux d’arrivée, mais aussi de retour, jusqu’aux combles. En revanche, des opérations particulières sont nécessaires dans le cas d’une pompe à chaleur et d’un poêle à pellet ou à bois. Si l’isolation des combles est réalisée correctement, un chauffage électrique convient parfaitement. Les radiateurs électriques sont pratiques, car ils chauffent rapidement tout l’espace dans les combles et sont économiques. Le coût de la mise en place de deux radiateurs dans les combles est estimé à 1 500 euros, passage des tuyaux de distribution inclus.

Conclusion du Guide de l'aménagement des combles

Vous l’aurez compris, connaître tous les conseils et astuces vous mettra dans les meilleures dispositions pour envisager l’aménagement de vos combles ! Investir dans ce type de travaux - en parfaite connaissance des aides financières, des conditions et contraintes - ne pourra être que positif pour vous. Vous disposerez en effet d’un nouvel espace de vie conséquent tout en augmentant la valeur de votre logement. Vous pourrez également optimiser au mieux votre consommation en énergie pour limiter vos charges. Alors n’hésitez plus et renseignez-vous auprès d’un professionnel qualifié.

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