L’isolation, ça ne sert que l’hiver !
Le toit, les murs, les fenêtres, les planchers… L’ensemble du bâti est concerné par les déperditions de chaleur. En 2018, les travaux de rénovation énergétique continuent à bénéficier de 30% de crédit d’impôt, sans condition de ressources. C’est le moment de se lancer et, avant d’étudier plus avant la question, de déjouer quelques idées reçues.
Isoler est un investissement utile, mais l’hiver seulement.
Faux. En faisant barrage au froid mais également à la chaleur, une bonne isolation garantit le confort thermique du logement, hiver comme été. C’est un investissement gagnant pour le confort, le patrimoine et le budget des ménages, comme pour l’environnement.
Traiter la toiture est l’opération la plus avantageuse.
Vrai. Dans une maison mal isolée, c’est par le toit que s'échappe la plus grande part de la chaleur, 25 % à 30 % selon l’Ademe1. Heureusement, c’est aussi la zone la plus facile et la moins coûteuse à traiter. Les produits isolants se présentent en rouleaux, en panneaux ou en vrac (technique par soufflage). Mais, selon la structure de l’habitation, les bénéfices en matière d’isolation peuvent différer. Aussi est-il impératif de faire appel à un professionnel pour prioriser les travaux.
Isoler par l’extérieur est plus efficace que par l’intérieur.
Vrai. D’une façon générale, une isolation thermique extérieure (ITE), avec changement des fenêtres, est préférable. Elle apporte plus de confort, ne réduit pas la surface du logement et permet de diviser par deux la facture de chauffage1. Ces travaux sont en outre intéressants pour atténuer les bruits de la rue et moins gênants pour les habitants qu’une isolation par l’intérieur.
Tous les isolants se valent, mieux vaut choisir le moins cher.
Faux. Plusieurs facteurs interviennent dans le choix d’un isolant. Sa destination (toiture, sol, murs…) et donc ses caractéristiques techniques (résistance au feu, à l’humidité...). Ainsi, les laines végétales sont conseillées pour des murs perspirants et les isolants synthétiques pour des murs en béton. Le second critère d’appréciation est l’indice de résistance thermique du matériau qui définit sa qualité. Enfin, le coût et l’impact environnemental comptent aussi dans le choix.
Isoler ne doit jamais se penser « isolément » !
Vrai. Un renforcement de l’isolation doit obligatoirement être associé à l’amélioration de la ventilation du logement. Ceci afin de prévenir les problèmes d’humidité, à l’origine de dégradations du bâti, voire d’effets sur la santé des habitants.
1. Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).
